
DEVELOPPEMENT DES FILIERES DE CHAINES DE VALEUR
Dans sa création en 2004, ABIOGeT s’est fermement engagée à appuyer des communautés locales dans l’amélioration de la résilience socio-économique et environnementale des systèmes agroforestiers, tout en répondant aux défis posés par la sécheresse, la désertification et les changements climatiques. Cet engagement constitue l’un des objectifs spécifique phare d’ABIOGeT à savoir « Encourager l’entreprenariat et l’emploi vert pour les femmes et les jeunes », qui se concrétise par la réalisation des projets en partenariat avec les Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD), s’appuyant sur leur Plan de Développement Communal (PCD).
Un des grands défis à relever dans nos projets est d’assurer l’amélioration des conditions de vie des populations et la création d’emplois, en particulier pour les jeunes et les femmes. Cela se fait à travers la création de plantations à fort impact économique et la restauration des paysages agroforestiers dégradés, permettant ainsi aux communautés de contribuer à la résilience socio-économique et environnementale des systèmes agroforestiers face aux changements climatiques. Les projets d’ABIOGeT liés à l’entrepreneuriat et à l’emploi vert pour les femmes et les jeunes sont guidés par les actions suivantes :
- L’accroissement de la productivité agricole afin d’améliorer durablement les revenus et la sécurité alimentaire et nutritionnelle des jeunes, en leur offrant un meilleur accès aux outils et services adaptés ;
- La formation des jeunes entrepreneurs sur le montage de projets, la recherche de financement, l’entreprenariat, le leadership et les bonnes pratiques agricoles (amélioration de la fertilité des sols et de la gestion de l’eau) ;
- L’amélioration des compétences et connaissances des jeunes sur le pouvoir de négociation, les bonnes pratiques agricoles, la gestion des récoltes et l’intégration au marché (Développement des Chaînes de Valeur), leur permettant de renforcer leur résilience face aux changements climatiques ;
- Le renforcement des capacités technique et managériale des Coopératives et des petits exploitants agricoles.
Premier cas à partager
« PROJET PILOTE DE PRODUCTION DE NOIX DE CAJOU, EN VUE DE L’AMÉLIORATION DES CONDITIONS DE VIE DES POPULATIONS AINSI QUE DE LA RESTAURATION DES PAYSAGES DÉGRADÉS DANS LE BASSIN VERSANT DE LA BÉNOUÉ, RÉGION DU NORD CAMEROUN »
En février 2020, le Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT) et l’ONG ABIOGeT ont signé un contrat visant à développer des plantations de noix de cajou et à restaurer les terres dégradées dans le bassin versant de la Bénoué, au Cameroun. Ce projet, financé à hauteur de 310 millions de FCFA, s’inscrit dans la Stratégie Nationale de Développement des Chaînes de Valeur de la Filière Anacarde (2019-2023) et s’est déroulé de novembre 2020 à octobre 2022 dans les communes de Lagdo, Pitoa et Bibémi. L’objectif principal de cette initiative était d’améliorer les conditions de vie des populations locales et de créer des emplois verts, en particulier pour les jeunes et les femmes, grâce au développement de plantations d’anacardiers et d’autres espèces. Au total, 2014 personnes ont été formées dans les trois communes, dont 718 femmes et 1296 hommes. Les formations ont porté sur divers sujets, tels que la production de plants forestiers et fruitiers, la gestion des micro-entreprises agricoles, le développement des chaînes de valeur, la sylviculture, l’arboriculture, la production et l’utilisation de biointrants, ainsi que les meilleures pratiques agroforestières et de restauration des sols, tout en tenant compte de l’adaptation aux changements climatiques. Le projet a permis la création de 400 hectares de plantations d’anacardiers, répartis comme suit : 125 hectares à Langui, 100 hectares à Forti (Commune de Pitoa), 50 hectares à Carrefour Mora (Commune de Bibémi), 75 hectares à Bahdankali et 50 hectares à Gouna (Commune de Lagdo). De plus, plus de 240 hectares de terres dégradées ont été restaurées à Langui, Forti (Commune de Pitoa), Sanguéré Paul et Mayo-Dadi (Commune de Garoua III) grâce aux chantiers de reboisement HIMO. Enfin, 42 coopératives et Groupes d’Initiatives Communes (GIC) ont été créés, avec un renforcement de leurs capacités techniques, managériales et en équipements. 15 comités de gestion des équipements, matériels, forages et systèmes d’irrigation ont également été mis en place, contribuant ainsi à la durabilité du projet et à l’amélioration des conditions de vie des communautés locales.
Les images ci-dessous décrivent les agricultrices qui confectionnent une fosse compostière à la Commune de Ngong.


Deuxième cas à partager
« PROJET PROMOTION DE L’ENTREPRENARIAT ÉCOLOGIQUE ET DE L’AUTONOMISATION ÉCONOMIQUE DES FEMMES SINISTRÉES PAR LES INONDATIONS PAR L’APPUI À LA CRÉATION ET AU DÉVELOPPEMENT DES COOPÉRATIVES ET DES CHAINES DE VALEUR DES PRODUITS FORESTIERS ET AGRICOLES. NUMÉRO DE PROJET : CFLI-2021-YUNDE-CA-014 »
En septembre 2020, ABIOGeT a eu accès à la réserve de fonds pour l’aide humanitaire du Fonds Canadien d’Initiative Local (FCIL) à l’Affaire Mondiale Canada d’un montant de 46,762 $ pour l’assistance d’urgence aux sinistrés des inondations dans la région de l’Extrême Nord. Cette aide destinée aux populations sinistrées des communes de Bogo, Maroua 1er et Kaï-Kaï a consisté à l’achat et distribution des vivres et non-vivres et à la sensibilisation sur l’hygiène pendant une période de 3 mois. En effet, les inondations n’ont pas que causé les pertes des biens et maisons, elles ont également détruit de milliers d’hectares d’exploitations agricoles qui sont les principales sources de revenus de ces populations. Le projet vise à soutenir ces communautés en favorisant l’autonomisation économique des femmes et des filles à travers l’entrepreneuriat. Cela inclut le renforcement de leurs compétences pour créer et gérer des micro-entreprises, notamment des coopératives agricoles. En parallèle, ce projet ambitionne de promouvoir l’égalité des genres en augmentant le pouvoir économique des femmes et des filles, contribuant ainsi à un relèvement durable de la région. Au total, 30 femmes et filles formatrices entrepreneures ont des compétences accrues en création des micro-entreprises (coopératives) écologiques et pourvoyeurs d’emplois verts en utilisant les méthodes participatives ; 15 micro-entreprises féminines sont créées et opérationnelles ; 30 femmes et filles ont des capacités accrues en gestion intégrale des coopératives ; 30 femmes et filles ont des capacités accrues en montage des plans d’affaires de coopératives ; 30 femmes et filles ont des compétences accrues sur les techniques de production des plants agro-forestiers de qualité ; 15 micro-entreprises disposent de pépinières de qualité grâce aux semences, équipements et matériels reçus; Les femmes de Maroua 1er et Bogo ont un accès accru aux ressources des produits forestiers non ligneux et agricoles.

